MALADIE DE NOS ABEILLES
Message posté... : mar. 30 janv. 2024 16:08
Quelles sont les maladies ?
des abeilles qui figurent
sur la liste de l’OIE ?
Dans le Code sanitaire pour les animaux terrestres
de l’OIE six maladies sont inscrites dans la
catégorie des maladies des abeilles :
– acarapisose des abeilles mellifères ;
– loque américaine des abeilles mellifères ;
– loque européenne des abeilles mellifères ;
– infestation par le petit coléoptère des ruches
(Aethina tumida) ;
– infestation des abeilles mellifères par l’acarien
Tropilaelaps ;
– varroose des abeilles mellifères.
L’acarapiose est causée par un acarien
microscopique, Acarapis woodi, appelé acarien
trachéal, parasite interne de l’appareil respiratoire
de l’abeille adulte, qui se nourrit de l’hémolymphe.
L’acarapiose a été constatée en Amérique du
Nord et du Sud, en Europe et au Moyen-Orient.
Le taux de mortalité est variable mais une
infestation massive provoque une mortalité
élevée. L’infection se propage par contact direct
et les abeilles nouvellement écloses sont les plus
réceptives. Le diagnostic est porté en visualisant
les acariens dans la trachée.
La loque américaine est une maladie grave
des abeilles mellifères. Elle est causée par une
bactérie sporulante appelée Paenibacillus larvae
et est présente dans le monde entier. Les bactéries
tuent les larves dans la cellule de couvain. Chez
les abeilles domestiques infectées, la colonie a un
aspect tacheté dû à des alvéoles vides. Une odeur
caractéristique peut se développer et le couvain
est visqueux ou gluant. La loque américaine se
propage par les spores de la bactérie formées
à l’intérieur des larves infectées, spores qui
sont très résistantes et peuvent survivre de
nombreuses années. Les spores diffusent la
maladie par transfert de cire, de reines, par
échange de rayons ou par du miel contaminé.
Le diagnostic est confirmé par l’identification des
bactéries grâce à des techniques moléculaires, à
la mise en culture ou à l’examen au microscope.
Le traitement par antibiotiques détruit les formes
végétatives de la bactérie, mais ne tue pas les
spores, d’où une récidive de la maladie. Par
conséquent, il est souvent recommandé de brûler
la ruche et le matériel, seul moyen parfois de
détruire les spores.
La loque européenne des abeilles mellifères est
causée par la bactérie Melissococcus plutonius.
Contrairement à ce que son nom indique, la
maladie est présente aussi en Amérique du
nord et du sud, au Moyen-Orient et en Asie.
Comme pour la loque américaine, les bactéries
responsables de la loque européenne tuent les
larves, laissant des alvéoles vides au sein du
couvain. La maladie se propage par contamination
mécanique des rayons à miel et persiste donc
généralement d’une année sur l’autre. Elle peut
également se propager par les abeilles qui ont
survécu à l’infection au stade larvaire et qui ont
disséminé la bactérie dans leurs matières fécales.
Le diagnostic repose sur l’examen microscopique.
Infestation par le petit coléoptère des ruches : Le
petit coléoptère des ruches, Aethina Tumida, est un
parasite des colonies d’abeilles domestiques. Il est
originaire d’Afrique, mais il a été introduit aux États-
Unis d’Amérique, au Canada et en Australie par
les transferts commerciaux d’abeilles. Considéré
comme un parasite nuisible mineur dans son
habitat local, il est devenu un problème important
dans les zones d’introduction. Ce coléoptère, tant
au stade larvaire qu’adulte, se nourrit de larves,
de pollen et du couvain. Les femelles adultes
pondent leurs œufs dans la ruche. Les larves
éclosent et se nourrissent de couvain, de pollen et
de miel, ensuite, elles abandonnent la ruche pour
effectuer leur nymphose dans le sol d’où émergent
les adultes puis s’envolent pour rechercher de
nouvelles ruches. La propagation peut donc être
rapide étant donné que les adultes peuvent parcourir
plusieurs kilomètres. En cas d’infestation massive, les
abeilles peuvent déserter la ruche.
Le diagnostic repose sur l’identification des
coléoptères adultes dans la ruche. Le traitement est
possible par les insecticides qui tuent le coléoptère
et non les abeilles, mais il existe un risque de résidu
dans le miel.
Tropilaelaps : il existe plusieurs espèces d’acariens
du genre Tropilaelaps, notamment Tropilaelaps
Clareae et T.koenigerum. Chaque espèce possède
une aire de répartition géographique différente, mais
toutes les espèces existent en Asie. Ces acariens
sont des ectoparasites qui se nourrissent du couvain
(larves et pupes) et qui provoquent une configuration
irrégulière du couvain operculé et désoperculé, ainsi
que certaines difformités observées chez les abeilles
adultes. L’infestation se fait par contact direct entre
abeilles ou par les déplacements du couvain.
Ces acariens sont de taille suffisante pour pouvoir
être observés à l’œil nu. Des épreuves de diagnostic
moléculaire et morphologique sont disponibles.
Il existe des traitements chimiques permettant
de réduire le nombre de ces acariens, voire de les
éliminer.
Varroose : la varroose est causée par un acarien,
ectoparasite de l’abeille adulte et du couvain.
Il existe quatre espèces d’acarien varroa, mais
Varroa Destructor est la plus importante. Toutes ces
espèces sont présentes partout dans le monde à
l’exception de l’Australie et de l’île Sud de la Nouvelle-
Zélande. Chez l’abeille adulte, la varroose induit un
rétrécissement de l’abdomen. Les premiers signes
d’infection passent généralement inaperçus et c’est
seulement lorsqu’elle est parvenue à un stade avancé
qu’elle devienne apparente. Les acariens adultes sont
alors visibles sur les abeilles. L’infestation se propage
par contact direct entre abeilles adultes et par des
déplacements d’abeilles et de couvain infestés. Cet
acarien peut également jouer un rôle de vecteur des
virus de l’abeille mellifère.
Comment les maladies
des abeilles, se transmettent-elles,
et se propagent-elles ?
Les déplacements d’abeilles et de matériel, les
mouvements de fournitures et le transport d’abeilles
(reines, œufs, etc.) partout dans le monde sont à
l’origine de la propagation de la plupart des maladies
des abeilles vers toutes les régions où est pratiquée
l’apiculture.
Comment les maladies
des abeilles sont-elles
diagnostiquées ?
Le Manuel des tests de diagnostic et des vaccins pour
les animaux terrestres de l’OIE décrivent les méthodes de
diagnostic reconnu pour les différentes maladies
des abeilles.
Que fait-on pour prévenir et contrôler ces maladies ?
Le Code sanitaire pour les animaux terrestres décrit de façon détaillée les mesures de contrôle pour le commerce et les transferts d’abeilles applicables par les pays importateurs en vue de prévenir l’introduction de nouvelles maladies des abeilles sur leur territoire. Il n’existe aucun vaccin contre les maladies des abeilles citées plus haut. C’est pourquoi il est d’une importance capitale de contrôler la propagation des maladies en suivant les recommandations énoncées dans le Code.
Quels sont les risques de santé publique liés à ces maladies ?
Aucune maladie des abeilles n’affecte l’homme.
• Toutes les abeilles sont sensibles à l’ensemble des maladies décrites, mais certaines populations sont plus résistantes que d’autres.
• La domestication des abeilles mellifères remonte à la nuit de temps. Outre la production du miel, les abeilles sont essentielles à la pollinisation des cultures, qu’il s’agisse des cultures en plein champ ou des arbres fruitiers, des fruits à coque ou des baies.
• Les trois quarts des cultures mondiales, d’une valeur estimée à 150 milliards d’euros, Nécessitent une pollinisation par les insectes et l’abeille est le principal insecte pollinisateur (INRA et CNRS).
• Toutes les abeilles sont sensibles à L’ensemble des maladies décrites, mais Certaines populations sont plus résistantes
Que d’autres.
• La domestication des abeilles mellifères remonte à la nuit de temps. Outre-la Production du miel, les abeilles sont essentielles à la pollinisation des cultures, qu’il s’agisse des cultures en Plein champ ou des arbres fruitiers, des fruits à coque ou des baies.
• Les trois quarts des cultures mondiales, d’une valeur estimée à 150 milliards d’euros, nécessitent une pollinisation par les insectes et l’abeille est le principal insecte pollinisateur (INRA et CNRS). • Près d’un million de tonnes de miel sont produites chaque année dans le monde, la Chine étant le plus important producteur mondial de miel avec une production atteignant presque 400 000 tonnes.
• « Syndrome d’effondrement des colonies » est l’expression utilisée pour décrire la disparition ou la mort de colonies entières d’abeilles. De nombreux facteurs Ont été reliés à ce phénomène sans qu’aucune cause précise n’ait pu être identifiée. Plusieurs virus ont été associés au syndrome, notamment le virus Israeli Acute Paralysis, tout comme la présence de pesticides dans l’environnement. L’existence d’infections dues à des virus, bactéries et Parasites conjuguées à des facteurs chimiques tels que les insecticides peuvent aggraver l’état sanitaire des ruches.